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Non à la casse de l'hôpital public !
Le 19/06/2023
Nous étions à Guingamp, Samedi 17 Juin, pour la défense du service public hospitalier.
Près de 3000 personnes se sont rassemblées ce Samedi 17 Juin à l'appel du comité de défense de la maternité de Guingamp pour manifester leur volonté de défendre l'hôpital et la santé publique sur tous les territoires de Bretagne. Ils convergeaent de tous les coins de Bretagne : Concarneau, Ploermel, Pontivy, Carhaix, Douernenez, Brest, Vannes, Dinan, Saint-Malo.
Erwan Beaudouin a pris la parole au non du collectif Dinan Diver'cité et de la Cordination Le Monde d'Après du Pays Malouin pour témoigner de la mobilisation autour du projet de restructuration et concentration de l'offre hospitalière sur le territoire Dinan, Saint-Malo, Cancale portant un risque fort de dégradation du service et d'insécurisation pour les populations les plus éloignées du nouvel hôpital, particulièrement les habitant.e.s des communes rurales au sud de Dinan.
Le choix du site du futur hôpital territorial
Le 15/05/2023
Un emplacement pour quel projet de santé sur nos territoires ?
A l’issue d’une réunion tenue le 5 mai sous l’égide du préfet de région, le site d’implantation du futur hôpital territorial semble avoir été arrêté en faveur de la ZAC Atalante (Saint-Jouan-des-Guérets). Certain.e.s élu.e.s, les présidents des agglomérations de Saint-Malo et Dinan se félicitent de cette issue qui intervient 27 mois (!) après la signature de la lettre de cadrage du projet de réorganisation hospitalière. Pour nous, ce délai de prise de décision témoigne de leur absence d’anticipation sur ce dossier majeur d’aménagement du territoire !
Peut-on affirmer que cette décision lève la perplexité et les interrogations que suscite cette restructuration de l’appareil de soins du secteur sanitaire Cancale Dinan – Saint-Malo ? A cette question, la coordination malouine Le Monde d’Après et le collectif Dinan diver’Cité, qui ont travaillé ce sujet depuis le début (*), ne peuvent que répondre négativement à cette question. Car si dans un tel projet, la localisation du pôle principal n’est évidemment pas accessoire, celle-ci, à elle seule, ne garantit pas l’accès à des soins de qualité pour toutes et tous, dans des conditions acceptables de sécurité.
De ce point de vue, nos deux groupements demeurent mobilisés et vigilants sur la déclinaison du projet médico-soignant partagé entre les 4 structures du groupement hospitalier (Hôpital territorial, CH de Dinan, CH Saint-Malo Cœur de ville, CH Cancale) et donc sur la ventilation des différentes spécialités médicales et activités, avec leurs capacités d’hospitalisation et leurs effectifs médicaux, soignants, techniques et logistiques correspondants.
L’approbation du projet reste à la merci de la doctrine de réduction des coûts en cours dans les instances technico-financières de la Santé : CNIS (Conseil national de l'investissement en santé) , Ministère de la Santé, ARS. Cela fait peser de sérieux doutes sur le maintien à long terme de nombreuses spécialités et d’un vrai service d’urgences sur le site de Dinan.
De plus, le montant du financement de ce nouveau projet immobilier est inférieur à ce qui était annoncé et son affectation reste, de fait, inconnue.
Enfin, dans la décennie à venir qui sera marquée par une aggravation de la pénurie en compétences médicales tant à l’hôpital qu’en ville, on ne peut qu’alerter sur l’impérieuse nécessité de concevoir ce projet de réorganisation avec un volet de développement de structures extrahospitalières coordonnées pour garantir l’accès aux soins de 1er recours, le suivi médical, comme le retour à domicile précoce après le séjour hospitalier.
La coordination Le Monde d’Après Saint-Malo et le collectif Dinan Diver’cité, maintiendront dans les mois et années à venir leur vigilance sur l’évolution du projet et poursuivront leur travail d’analyse, de conception et d’information auquel ils veulent associer toutes celles et tous ceux (organisations et citoyen.ne.s) qui sont attaché.e.s à l’amélioration et au développement d’un système public de santé de qualité sur nos territoires.
(*) voir notre dossier Aux pays de Saint-Malo et Dinan, la santé du futur se décide maintenant, toujours en ligne par http://www.lemondedapres-saintmalo.fr/medias/files/dossier-sante-du-futur-v-30-aou-t-le-ger.pdf

A voir ou revoir, la conférence du Professeur GRIMALDI
Le 09/03/2023
Vous n'avez pu assister en direct à la Conférence du professeur André Grimaldi le 23 Février, pour vous, nous avons réalisé une captation vidéo intégrale.
Nous l'avons découpée en quatre parties et deux chapitres.
Chapitre 1 - Le diagnostic
- Les maladies du système public de santé : diagnostic.
- Les questions de la salle
Chapitre 2 - Les solutions
- Traitements
- questions de la salle
Conférence du Professeur André Grimaldi
Le 12/02/2023
Pour une autre politique de santé
sur le Pays de Saint-Malo et Dinan
Le jeudi 23 février à 20h à Saint-Malo
à l’espace Bouvet (Saint-Servan)
Depuis plus de 2 ans, Le Monde D’Après et Dinan diver’Cité se sont imposés dans le débat autour du projet hospitalier controversé du secteur 6 (Saint-Malo, Dinan, Cancale) pour porter une parole citoyenne mais également pour faire connaître diverses analyses de la politique de santé actuellement à l’œuvre.

Les centres de santé, solution aux déserts médicaux ?
Le 11/02/2023
Face au manque de médecins libéraux dans de nombreux territoires, élus de tous bords et professionnels de santé s’engagent pour créer des centres de santé, structures de soins où les praticiens sont salariés. Il y en a de plus en plus.
Un intéressant dossier de par Rachel Knaebel paru dans BASTA du 23 Janvier 2023 -> A LIRE ICI

Anna, médecin de quartier populaire
Le 10/02/2023
Trouvé sur le site du Web Magazine "Histoires Ordinaires", ce portrait de Anna, jeune médecin exerçant au sein du cabinet médical collectif Asclepios, au cœur du quartier de Villejean à Rennes. A LIRE ICI
Une occasion aussi de voir comment une part importante des professionnels de santé se sont organisés collectivement sur ce quartier, en lien avec des habitants, pour assurer à la population des parcours de santé de qualité. On y apprend ainsi que :
Sur le quartier de Villejean travaillent 90 professionnels de santé dont quatorze médecins généralistes. Quatre espaces collectifs de santé regroupent une part importante d'entre eux.
- L a Maison médicale Asclépios (on l'appelle le plus souvent cabinet Kennedy) 53, cours Kennedy, réunit quatre médecins associés, et emploie deux secrétaires.
- La Maison médicale Churchill, ( 6 avenue Winston Churchill) regroupe cinq médecins généralistes, une rhumatologue, trois kinésithérapeutes et deux infirmières.
- La Maison de santé Armagnac (1 rue d'Armagnac) réunit quatre médecins, trois infirmières et infirmiers.
L'association Avenir Santé Villejean Beauregard est située dans l'Espace Santé (7 rue de Normandie). L'ASVB gère la Maison de Santé Pluri-professionnelle Nord-Ouest qui regroupe 90 professionnels de santé, répartis sur 24 lieux différents dans les deux quartiers de Villejean et Beauregard. Le but premier de l’association est d’améliorer l’accès aux soins des patients.
Le 01/02/2023
André GRIMALDI présente à sa façon cette étude de l'IRDES
Cet article de l'Irdes sur le financement du travail en équipe pluriprofessionnelle montre l'importance pour ce faire des infirmières (dont les infirmières Asalée ) et des assistants médicaux .
Il montre aussi l'obstacle que représente le paiement à l'acte défendu par les libéraux canal historique se qualifiant eux mêmes ironiquement de "médecins de demain". Comme quoi l'avenir marche parfois à reculons.
L'hospitalo-centrisme a bon dos pour expliquer l'incroyable retard dans la construction d'un service de la médecine de proximité de premier recours travaillant en équipe pluriprofessionnelle.
L'ironie est d'autant plus grande que depuis 2004 (introduction de la T2A), 2005 (création de pôles), 2009 (loi HPST) les gouvernements successifs
n'ont eu de cesse d'abîmer les équipes de soins hospitalières en dissolvant les services dans des pôles de gestion, en supprimant des postes de secrétaires médicales et en transformant les infirmières en pions interchangeables au nom de la polyvalence et de la mobilité. Les ministres successifs ont toutes et tous depuis 20 ans prétendu "sauver l'hôpital" en appliquant depuis 20 ans la même politique géniale de l'hôpital public entreprise commerciale ne sélectionnant ni ses "clients" ni ses activités soumis à une contrainte budgétaire cumulative et subissant la concurrence du privé (à but lucratif ou non lucratif) choisissant ses activités et sélectionnant ses clients.
Finalement ils et elles ont participé à la destruction de l'hôpital sans avoir construit la ville. C'est ce que, toujours avec le même sens de l'ironie on a appelé, "le tournant ambulatoire".
Et tout ça avec 11à 12% du PIB et dans un déni quasi total de démocratie. La démocratie est remplacée par les voeux présidentiels au monde de la santé.
Mais au bout du chemin il y a Ramsay et Elsan ... Et qui vous savez!
275 les usages des financements experimentaux ipep et peps dans 5 maisons de sante pluriprofessionnelles msp (554.03 Ko)
Où en est le projet de restructuration des hôpitaux publics de Saint-Malo et Dinan ?
Le 28/12/2022
La coordination "Le Monde d’Après du pays de Saint-Malo" et le collectif "Dinan diver’Cité"
ont rencontré l’ARS, la direction du Groupement Hospitalier Territorial et le Maire de Saint-Malo.
Ne pas confondre communique et informer, pour faire vivre une démocratie sanitaire.
En matière de conduite du projet et de communication nos deux délégations ont fortement contesté les méthodes de l’ARS visant à créer du consentement au détriment d’un processus permanent et documenté d’information, et écartant de fait des acteurs de terrain (élu.e.s, organisations citoyennes) au moment des choix.
La transmission seulement aujourd’hui à nos organisations de la lettre de cadrage du projet produite en fév 2021 et jamais rendue publique, illustre ce management de projet directif et opaque,
Une reconnaissance de la pertinence de nos analyses et interrogations.
S’il a fallu forcer la porte pour obtenir ces audiences, les échanges marquent cependant - à travers nous - une reconnaissance de la capacité des citoyen.nes à s’approprier ce dossier complexe et à contribuer à la réflexion sur le projet. Nous avons fait connaître notre volonté de nous inscrire dorénavant dans le processus d’élaboration.
Des engagements « ambitieux », sous fortes contraintes
Nos interlocuteurs ont clairement affirmé la nécessité d’agir fortement contre le risque de dépérissement des deux établissements (vétusté des installations, maintien et recrutement des personnels…) et manifesté leur volonté de faire du nouvel outil un établissement attractif. Mais ils font état également des contraintes fortes en matière de financement et de mise en concurrence -de fait- des établissements publics au plan régional
Un projet médico soignant partagé (PMSP) détaillé mais dont la soutenabilité à court et long terme pose question.
- Un processus de fusion réaffirmé et théoriquement cohérent.
Le projet prend en compte la nécessité d’une articulation entre les soins hospitaliers, leur amont et leur aval et cherche à apporter les réponses aux problèmes d’installation de jeunes médecins sur tout le territoire. Il s’inscrit dans un processus de fusion des établissements de Saint-Malo – Dinan – Cancale en termes d’organisation des soins, de gestion des ressources humaines et des compétences médicales et non médicales, mais aussi dans une logique de complémentarité des sites fondée sur un modèle d’organisation et de division du travail issu du monde de l’entreprise.
- Une complémentarité qui pose question.
Elle se base sur des équipes de spécialistes intervenant sur les différents sites mais avec « une gradation » et donc une hiérarchisation des activités entre les structures de proximité (Cancale, Dinan, Saint-Malo cœur de ville) et l'hôpital territorial (à Saint-Malo Ce dernier, décrit comme disposant d’un « plateau technique de haut niveau » aurait pour fonction « le plus lourd, le plus sévère y compris en termes d’urgence. En revanche, si on nous affirme qu’un service d’urgence 24h/24 avec SMUR serait maintenu à l’hôpital de Dinan les activités de spécialités n’y seraient plus pratiquées qu’en ambulatoire (consultations, hôpital de jour, explorations…). On nous assure que cette « perte de substance » qui vient s’ajouter à la fermeture de la maternité et qui ne peut que heurter la culture de cet hôpital millénaire, serait compensée par l’implantation du plateau unique de rééducation fonctionnelle, d’un centre de maladies chroniques et du renforcement du pôle de médecine gériatrique.
Plusieurs problématiques restent pendantes et nous y reviendrons.
On aura compris qu’à la suite de nos échanges avec les porteurs du projet, notre perplexité et nos doutes sur ce projet demeurent. Sans évoquer à ce stade la question de son financement, sa mise en œuvre et sa pérennité, basées sur la mobilité et le recrutement de professionnel.les dans le contexte actuel et encore à venir, sera-telle soutenable dans la durée ?
- Dans le contexte actuel de la démographie médicale et des professionnel.les de santé, comment la médecine de ville pourra assumer la charge accrue dans le suivi des soins et de l’hospitalisation à domicile, conséquence de la volonté de réduire le temps d’hospitalisation à l’hôpital et de réduire les capacités en lit ?
- Comment permettre à l’hôpital public d’assurer le pilotage stratégique du système hospitalier et de soins primaires et de suite, entre établissements publics, établissements privés non lucratifs ou lucratifs, médecins et soignants libéraux ?
- Comment assurer la permanence du soin pour tou.te.s dans un système accordant une plus large place aux services numériques et multimédias (télémédecine, téléconsultation)
- Quelle politique pour les villes et agglomérations d’aménagement et gestion de "centres de santé" pour faciliter la médecine de groupe, la médecine salariée afin de résorber et lutter contre les déserts médicaux ?