Le mardi 30 avril, une vingtaine de personnes se sont réunies à L’Art au Bar, au Minihic-sur-Rance, à l’occasion d’un café citoyen organisé dans un esprit d’échange et de réflexion collective.
Cette rencontre a donné lieu à des témoignages riches et sincères, illustrant un décalage frappant entre la perception des insécurités physiques, souvent surmédiatisées, et les insécurités bien plus profondes et quotidiennes vécues par les habitants.
Les échanges ont mis en lumière des préoccupations majeures : mal-logement, précarité sociale et économique, inégalités, fracture numérique, complexité croissante des démarches administratives, aggravation des conditions climatiques, et affaiblissement progressif des services publics.
Les participants ont également souligné l’instrumentalisation politique de certains faits de délinquance, alors même que les données du Ministère de l’Intérieur montrent une stabilité, voire une baisse, des actes de délinquance dans les communes de la rive gauche de la Rance. Cette instrumentalisation, selon une participante, provoque « une peur entraînant la limitation de ses déplacements la nuit ou dans des lieux isolés ».
La problématique de l’usage des voies de circulation entre les cyclistes, les motards, les utilisateurs de trottinettes et les automobilistes a aussi été abordée en soulignant sa complexité. Si la volonté des pouvoirs locaux de développer les pistes cyclables dans nos communes est louable, « leur mise en œuvre est parfois aberrante et dangereuse, notamment sur La Richardais et Dinard » note l’un des intervenants.
Face à ce constat, les organisateurs ont réaffirmé leur volonté de multiplier ce type de débats dans les communes du pays Saint-Malo-Dinard.
L’objectif est clair : redonner la parole aux citoyens, créer des espaces d’écoute, contribué à une lecture plus nuancée et plus juste des enjeux sociaux contemporains et ouvrir des réflexions fructueuses afin d’enrichir le débat dans le cadre des prochaines élections communales.