Le week-end dernier, en l'Archipel des Glénans, La CGT de Saint-Malo et les groupes locaux de LFI, conduits par le "skipper Nicolas Guivar'ch", se sont levés contre l'empire Bolloré,
Armement d'un navire pour rejoindre la flotte "des soulèvements de la Mer".
Tout commence par un tract distribué lors de la manif du 1er mai sur lequel était formulé cette proposition alléchante : « Levons les voiles contre Bolloré ». comme dans l’équipe de la LFI locale on a des amateurs de voile la décision fut prise assez facilement d’armer un navire pour rejoindre la flotte.
C’est aux couleurs conjointes du pavillon de St Malo de la France Insoumise et de la CGT que nous avons participé à cette action.
Et ce ne fut pas de tout repos parce que le vendredi soir on apprenait lors de notre étape de Groix que le vice amiral d’escadre Jean françois Quérat avait pris un arrêté pour interdire la manifestation navale.
Donc branlebas à 6h00 du matin le lendemain pour rejoindre l’escadre tout de même. Après une navigation sous un ciel gris on arrive un peu en retard dans la baie de la Forêt.
Faut le voir pour le croire ! Une soixantaine de navires au mouillage avec bandeaux et calicots tous plus impertinents les uns que les autres. Moi je pense que l’année prochaine St Malo aura sa propre banderole mais on avait pas eu le temps de la préparer.
Cap sur l’île de Bolloré donc. Seulement après le virement de bord d’une bonne partie de la flotte nous avons battu en retraite, la mort dans l’âme pour aller passer la nuit dans le port de Bénodet. Faut dire que les moyens de l’Etat mis à disposition pour Mr Bolloré étaient considérables qu’on en juge : une frégate de la marine nationale, la grosse vedette des affaires maritimes de Bénodet et un vedette rapide de gendarmerie était là pour protéger ce quidam de la horde woko islamo gauchiste qui menaçait l’intégrité des abords de la seigneurie du baron des Glénans.
Voilà qu’on me permette de jouer avec la fameuse citation de Napoléon au lendemain de la bataille d’Austerlitz « quand vous direz j’étais à la plage de Cap coz on vous répondra voilà un brave ».
Malgré donc les interdictions en tout genres et les intimidations le rassemblement a bien eu lieu et dans un esprit festif et joyeux qui me fait penser que nous serons là pour l’édition de 2026 et cette fois encore mieux préparé...
Nicolas Guivarc’h